Le chouchen est bien plus récent que l’on pense ! L’hydromel en lui-même est une boisson alcoolisée dont on atteste l’existence depuis l’Antiquité, mais qui est probablement produite et consommée depuis bien plus longtemps.
Sur le territoire de l’actuelle Bretagne, les Celtes en buvaient aux mêmes titres que les Romains, les Grecs et toutes les autres civilisations qui exploitaient les ruches et leur précieux nectar : le miel.
Le chouchen en tant que tel a été imaginé à la fin du 19ᵉ siècle par un certain M. Le Moal, négociant de Rosporden. Comme l’atteste un article du 15 novembre 1895 dans le journal de l’Union agricole et Maritime, l’hydromel en question prenait le nom de « Souchen » et aurait des vertus contre l’influenza.
Les années passant, le souchen devint chouchen et c’est Joseph Postic, un autre négociant et futur maire de Rosporden, qui décide de déposer officiellement le terme « chouchen » en 1920. Le chouchen est donc une propriété industrielle qui se développe en Bretagne. Bien qu’il n’y ait factuellement aucune différence avec un hydromel quelconque, le chouchen se différencie par son aspect culturel et ce qu’il évoque auprès de ses consommateurs.
Sa grande popularité croît particulièrement dans les années 1970 avec l’essor des fest noz, ces fêtes nocturnes où les jeunes Bretons embrassent à nouveau leur culture. En tant que produit star, le chouchen était tombé dans le domaine public et tout le monde utilisait ce terme pour désigner l’hydromel fabriqué en Bretagne.
D’où provient l’appellation « chouchen » ?
Il provient du Souchen, la première appellation d’un hydromel breton en 1895. Lorsque M. Le Moal appelle son hydromel « souchen », c’est possiblement en référence aux souches d’arbres où les abeilles trouvaient refuge pour établir leur ruche. Mais avant d’être un mot du langage commun, le chouchen était une Marque